La Biennale de Venise !
La Biennale ! Il s'agit d'une grande exposition internationale, organisée cette année par Cecilia Alemani et répartie entre la Corderie dell'Arsenale, le Pavillon central des Giardini et les dizaines de Pavillons nationaux disséminés dans la ville. Et puis il y a les expositions collatérales de fait, car malgré les restrictions réglementaires, elles se tiendront dans les extraordinaires palais vénitiens pendant l'exposition. Les thèmes abordés cette année sont d'une actualité désarmante et la plupart des artistes participent pour la première fois. La Biennale d'art 2022 se déroulera du 23 avril au 27 novembre 2022.
-Billet complet : 25 euros ;
-Billet réduit pour les étudiants : 16 euros (valable pour une entrée dans la salle des Giardini et une entrée dans la salle de l'Arsenale) qui peut également être utilisé sur différents jours.
Voici les pavillons à ne pas manquer :
Le Pavillon suisse, l'un des plus beaux, pourrait-on dire : à l'entrée, on est envahi par une odeur envahissante de bois brûlé. Une fois à l'intérieur, l'obscurité règne en maître, interrompue par des traits de lumière rouge qui sont responsables de l'éclairage d'immenses sculptures en bois de Latifa Echakhch. Ce sont des mains tendues, des visages sans regard, les signes d'une vie qui s'est achevée depuis longtemps.
-Plus loin se trouve le pavillon danois, intitulé "Nous avons marché sur la terre". Dans ce qui ressemble à une ferme danoise, on trouve d'un côté un centaure extrêmement réaliste, suspendu, et de l'autre sa compagne, à terre, déchirée par les douleurs de l'accouchement. Un récit dystopique inquiétant.
-En avançant, on remarque immédiatement le pavillon russe barré : un garde prêt à mettre fin à tout geste de protestation.
-Dans le pavillon du Japon, nous pouvons contempler notre propre image reflétée dans l'un des nombreux miroirs, impossible de ne pas s'arrêter une minute pour admirer.
-Quelques pas plus loin commence le pavillon de la République de Corée, qui nous présente un concentré de mécatronique qui nous place devant un dragon-cyborg qui se contracte sans raison connue. Gyre, l'artiste Yunchul Kimqui, a décidé que ce serait le titre de l'œuvre ; le mouvement dans l'immobilité et l'immobilité dans le mouvement coexistent. Le résultat est hypnotique.
-Le Pavillon français a été confié cette année - pour la première fois dans l'histoire - à une artiste nommée Zinebe Sedira qui propose "Les rêves n'ont pas de titre", un parcours conçu en fonction d'un plateau de tournage, à l'image de sa véritable maison. Une fois à l'intérieur
À l'intérieur, vous vous retrouvez devant un comptoir de bar, puis dans votre salon, avec la télévision allumée.
Une représentation du "pouvoir" du cinéma comme engagement social. Enfin, presque imperceptiblement, dans un coin de la pièce se trouve un cercueil dont le couvercle n'est pas encore cloué.
-Sonia Boyce présente "Feeling Her Way", une installation musicale placée sur une série d'écrans géants qui diffusent en boucle les performances de cinq artistes féminines noires. Une installation pop, mais minimaliste et colorée, dans le plus pur style britannique : un hommage aux artistes féminines d'origine africaine, celles qui ont joué un rôle majeur sur la scène musicale britannique, une œuvre jugée par la suite comme la meilleure de cette Biennale 2022.
-Le Pavillon allemand : à l'intérieur, la couleur dominante est le blanc, tout comme les textes peints sur les murs blancs.Le blanc est la couleur hors du temps, un espace vide et partiellement excavé, représentant le passé qui revient au présent (l'extension réalisée à l'époque nazie qui forme la structure actuelle), dans un jeu de renouvellement continu aux significations multiples.
-Grâce à la technologie, on peut se délecter de la simple vue de cette œuvre, qui consiste en de nombreuses petites gouttes d'acier fondu tombant du ciel dans sept bassins rectangulaires remplis d'eau, placés pour représenter les sujets de la Décollation. Un rythme hypnotique composé de gouttes incandescentes tombant dans l'eau.
-Enfin, le pavillon ukrainien présente l'œuvre de Pavlo Makovdalk intitulée La fontaine de l'épuisement, une œuvre d'art au caractère libérateur qui vise à souligner et à montrer un symbole paradoxal de la vie : une rivière se jette dans une autre, puis dans une autre encore, sans interruption jusqu'au moment où elle s'assèche.